Morano, des profs manquent à l’appel
Nadine Morano, le 2 septembre sur Canal +
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Avec 13 500 suppressions de postes cette année et 16 000 l’an prochain, l’Education nationale aura perdu 50 000 enseignants en quatre ans. Rude bilan pour un président qui voulait faire de l’école une priorité. Le ministre de l’Education, Luc Chatel, assure que cela se fait sans toucher à l’encadrement des élèves. Pourtant, les classes sont de plus en plus chargées. Il fallait donc tout l’aplomb de Nadine Morano, secrétaire d’Etat à la Famille, pour asséner, sur Canal + : «Pourquoi vous dites que les contraintes budgétaires nous obligent à supprimer des enseignants ? Excusez-moi, ce serait crétin d’avoir ce raisonnement si simple. Nous adaptons la démographie des enseignants à la démographie scolaire. Par exemple, dans ma commune, à Toul, lorsque j’ai une baisse de la démographie au lycée, nous adaptons le nombre de postes d’enseignants. Pas question d’avoir des enseignants qui se retrouvent sans élèves devant eux».
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La logique démographique n’a rien à voir ici. Au contraire. Les suppressions de postes se sont accélérées alors même que la baisse démographique des élèves ralentissait. Mieux : avec le baby boum du début des années 2000, les effectifs en classes primaires sont en hausse. Et dans les toutes prochaines années, ceux du collège vont décoller, puis ceux du lycée vont suivre. Pour s’y préparer, il faudrait même former plus de profs et augmenter le nombre de places aux concours de recrutement. Or, on les diminue.
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