Les jeunes communistes veulent s'ancrer "dans le réel"

Publié le par COLLECTIF ANTILIBÉRAL du PAYS de PORT-LOUIS

Jeunes et étudiants communistes tiennent leur congrès 2010 jusqu’à dimanche, à Gennevilliers (Hauts-de-Seine). Ils fêtent les quatre-vingt-dix ans du mouvement en questionnant l’efficacité de son action politique dans un contexte difficile.

 

Trois jours pour se remettre collectivement "en phase" avec la séquence politique. Depuis le dernier congrès du Mouvement des jeunes communistes de France (MJCF), en 2006, "deux événements politiques majeurs sont apparus : la crise du capitalisme et l’accession de Nicolas Sarkozy au pouvoir", note Pierrick Annoot, secrétaire général sortant, dans le texte de préparation transmis aux adhérents avant l’ouverture du congrès 2010, vendredi à Gennevilliers (Hauts-de-Seine).

 

« Depuis un an, de nombreux sondages qualitatifs et quantitatifs sur le rapport au capitalisme montrent en France une position critique très forte sur ce système". Dans ces conditions, le MJCF s’interroge sur la stratégie politique à adopter : ne plus rester « défensif » travailler sur « l’intellectuel collectif » redéfinir l’apport des jeunes communistes, et leur capacité à « engager le dialogue avec tous les secteurs de la société » En clair, « comment être utile ? » s’interroge Pierrick Annoot.

 

Il semble qu’une partie de la réponse tienne dans la façon de militer que les jeunes communistes ont adoptée ces dernières années. Des interventions concrètes sur le terrain, comme la campagne sur l’emploi des jeunes menée fin 2009. « Le défi, c’est d’avoir un débat de fond avec les jeunes, qui ne soit pas "stratosphérique" explique-t-on à la JC, mais ancré dans le réel. "Si on part du quotidien des jeunes, on redonne de la crédibilité à notre action politique".

Ce congrès devrait aussi poser les questions qui fâchent. L’implantation, « qui suit celle du PCF » vacille. Dans le monde du travail, elle est encore plus faible que celle du « grand frère » "On est plutôt implanté dans les lycées des grandes villes, les facs"¨ plaide Pierrick. D’où la nécessité évoquée d’aller "là où se trouvent les jeunes de ce pays" dans leur « diversité » En filigrane revient la question de l’efficacité de son action : « Nous devons poser la question de nos pratiques politiques et clarifier la manière dont militent les jeunes communistes aujourd’hui. Sous peine de se couper du public visé ?

 

La période suscite des attentes fortes dans la population jeune. Si on ajoute la possibilité d’identifier clairement l’adversaire politique, Nicolas Sarkozy, qui incarne « la politique de droite dont les jeunes ne veulent pas » elle est propice à ce que les mouvements de jeunesse dans leur ensemble se développent. Le MJCF en particulier : tombé à 12 000 adhérents environ, saura-t-il se positionner en alternative au « libéral populisme autoritaire et à « l’écolocapitalisme qu’il dénonce ? Grégory Marin

 


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