Sarkozy va parler jeudi... pour expliquer pourquoi il ne change rien?
Le voilà.
La chaîne de télévision LCI vient de l'annoncer: le nombre de chômeurs inscrits à l'ANPE en décembre aurait augmenté de 45.000 par rapport au mois de novembre.
Ben, dites donc,c'est la crise, non?
Mais heureusement que jeudi, nous aurons, une fois de plus, devant nous le grand magicien qui tentera de nous faire encore un de ces tours qui, il faut bien l'avouer, a déjà marché, plus d'une fois.Une semaine après la grève de jeudi, Nicolas Sarkozy devrait répéter qu'il ne bouge pas d'un iota...et poursuit les réformes au même rythme.
Une semaine exactement après la mobilisation générale des Français dans la rue pour protester contre sa politique, Nicolas Sarkozy devrait participer jeudi à une émission de télé consacrée « exclusivement à la crise économique, ses causes, et les solutions envisagées pour en sortir ».
Le chef de l’Etat devrait être sur France 2 et TF1 jeudi soir.
Pour l’interroger, Laurence Ferrari et David Pujadas, mais aussi des journalistes économiques de RTL et France Inter.
Selon Le Figaro qui dévoile l’info, un conseiller de Nicolas Sarkozy aurait précisé que « le Président s’est donné le week-end pour réfléchir ».
Si la date de jeudi n'est pas encore confirmée par l'Elysée, le président envisage bien une intervention télévisée, comme l'a confirmé ce dimanche au "Forum Radio-J" le porte-parole du gouvernement Luc Chatel.
Mais que va dire Nicolas Sarkozy?
Nicolas Sarkozy répondra aux "inquiétudes" et aux "interrogations" exprimées lors de la grève de jeudi, en faisant "preuve de pédagogie", selon Luc Chatel.
Il devrait expliquer et justifier sa stratégie de relance par l'investissement. Il pourrait également "ajouter que le gouvernement ne croit pas à une relance par le pouvoir d'achat dans un pays dont les habitants ne sont pas endettés", explique Le Figaro.
Mais...
Mais Nicolas Sarkozy devrait répéter qu'il ne bouge pas d'un iota, comme l'a indiqué Luc Chatel.
"La pire des réponses serait de changer totalement de cap. Nous avons pris un cap au début du quinquennat il y a 20 mois maintenant, qui est un cap de réforme en profondeur de notre pays (...) Il est plus que jamais nécessaire dans cette période de crise de continuer à le moderniser pour qu'il sorte renforcé cette crise", a expliqué le porte-parole du gouvernement.
Du coup, l'hypothèse d'un deuxième plan de relance est exclue. Par contre, le non-remplacement d'un fonctionnaire partant à la retraite sur deux en 2009 est bien confirmé, selon le même Luc Chatel.
photo manifestation 29 janvier © Tian