Plus de 200 manifestations prévues à travers la France jeudi

Publié le par COLLECTIF ANTILIBÉRAL du PAYS de PORT-LOUIS




LEMONDE.FR avec Reuters | 18.03.09 | 08h04  •  Mis à jour le 18.03.09 | 08h12

La journée de mobilisation de jeudi, à l'appel de huit organisations syndicales, s'annonce "aussi importante, voire plus que le 29 janvier", a annoncé la CGT dans un communiqué. Près de 215 manifestations et rassemblements sont prévus à travers le pays, contre 195 le 29 janvier dernier, selon la CGT. Entre les deux journées d'action, la tension sociale a monté, alimentée par la combativité payante des universitaires ou des Guadeloupéens, et des salariés partagés entre colère et désarroi face au raz-de-marée sans précédent de suppressions d'emploi.

En quelques semaines, les perspectives économiques, déjà peu engageantes, se sont rapidement dégradées, le régime d'assurance-chômage n'excluant pas un scénario jamais vu de près d'un demi-million de chômeurs supplémentaires en 2009, pas forcément indemnisés. Le couperet des plans sociaux, tombé pour de nombreux salariés depuis septembre (Camif, La Redoute, Amora, Natixis, Valeo, etc.), est tombé en février-mars sur de nouvelles entreprises.

La présidente du Medef, Laurence Parisot, a douté mardi de l'utilité de la journée d'action de jeudi pour exiger un changement de cap politique et économique, coûteuse selon elle pour l'économie française et empreinte de "démagogie". "S'il s'agit de dire à quel point nous sommes mécontents de ce qui se passe et inquiets […], nous pouvons tous dire ça, le patronat aussi. Est-ce vraiment utile […] de le dire ainsi ?", a-t-elle déclaré, lors de sa conférence de presse mensuelle. La journée a aussi un "coût en terme de démagogie, d'illusions créées. C'est une facilité, je ne crois pas que ce soit une réponse", a-t-elle enchaîné, avant de s'en prendre à la CGT, accusée de "provoquer des destructions d'emplois" à Marseille. "On reproche beaucoup de choses aux chefs d'entreprises en ce moment […] mais je voudrais qu'on parle aussi de la responsabilité de la CGT sur la disparition d'entreprises à Marseille", a-t-elle attaqué, sans citer les entreprises concernées.



Telex Humanite.fr
Parisot s'en prend à la CGT avant la journée d'action


Le patronat français a déploré mardi le "coût économique" de la journée de mobilisation sociale de jeudi, attaquant la CGT qu’elle accuse de démagogie.

Les chefs d’entreprise peuvent "aussi" dire leur inquiétude face à la crise mais "la question c’est, est-ce que c’est vraiment utile pour faire face à la situation de le dire ainsi" par des grèves et des manifestations, a dit Laurence Parisot, la présidente du Medef, lors de son point de presse mensuel.

 

Communiqué du secrétaire général de la CGT

Laurence Parisot, présidente du Medef, s’est livrée hier à une violente charge contre la mobilisation unitaire du 19 mars et plus particulièrement contre la CGT.

En considérant les grèves et les manifestations de demain, qui s’annoncent d’une ampleur exceptionnelle, comme empreinte « de démagogie et d’illusions », la « patronne des patrons » confirme son incapacité à comprendre ce qui bouge dans la société française et les 75 % de Français qui soutiennent cette mobilisation.

En cherchant à porter le discrédit sur la CGT, accusée d’être « responsable de la fermeture d’entreprises », la présidente du Medef tente désespérément d’échapper aux critiques à l’égard d’un patronat sourd face aux revendications et avocat permanent d’un système économique où les salariés sont les principales variables d’ajustement.

Cette tentative de diversion appelle une seule réponse : une grande journée de mobilisation interprofessionnelle et unitaire et un renforcement de la CGT.

Montreuil, le 18 mars 2009


 


 

Publié dans Actualités : Social

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article