Julien Coupat nie être l'auteur de "L'insurrection qui vient"

Publié le par COLLECTIF ANTILIBÉRAL du PAYS de PORT-LOUIS

Julien Coupat, incarcéré depuis six mois dans le cadre de l’enquête sur des sabotages de lignes TGV à l’automne 2008, nie dans Le Monde daté de mardi être l’auteur du livre "L’insurrection qui vient" qui légitime les attaques contre le réseau ferré et signé d’un "comité invisible".

Coupat, considéré comme le cerveau d’un groupe soupçonné d’avoir saboté des lignes TGV en novembre 2008, affirme qu’il n’est "malheureusement pas l’auteur" de cet ouvrage, dans des réponses à des questions écrites envoyées par Le Monde et publiées dans l’édition de mardi.

Les enquêteurs attribuent à Julien Coupat cet ouvrage, qui légitime les attaques contre le réseau ferré. Publié en mars 2007, il est signé d’un "Comité invisible".

"Malheureusement, je ne suis pas l’auteur de +L’insurrection qui vient+", assure Coupat, ajoutant qu’il en est "en revanche un lecteur".

"Ce n’est pas en nous transperçant de peines de prison, de surveillance tatillonne, de contrôles judiciaires et d’interdictions de communiquer au motif que nous serions les auteurs de ce constat lucide que l’on fera s’évanouir ce qui est constaté", estime Julien Coupat.

Eric Hazan, directeur de la maison ayant édité "L’Insurrection qui vient", avait été entendu comme témoin le 9 avril dans le cadre de cette enquête.

Interrogé sur la façon dont il vit sa détention provisoire, Coupat répond "très bien, merci". Il affirme faire des "tractions, (de la) course à pied" et s’adonner à la "lecture".

Présenté par l’accusation comme "le leader charismatique et idéologue" d’un groupe clandestin "anarcho-autonome", Julien Coupat, 35 ans, est mis en examen et incarcéré depuis le 15 novembre 2008 pour "direction d’une entreprise terroriste et destruction en réunion à visée terroriste".

Coupat fait également le récit dans cet entretien de son interpellation par "une bande de jeunes cagoulés et armés jusqu’aux dents". "Ils nous ont menacés, menottés et emmenés non sans avoir préalablement tout fracassé" dans la maison que certains des mis en examen partageaient à Tarnac (Corrèze).

Au cours de ses 96 heures de garde à vue dans les locaux de la Sous-direction antiterroriste (Sdat) avant sa mise en examen, le policier "qui semblait être le cerveau de l’opération s’excusait vaguement de tout ce cirque expliquant que c’était de la faute des +services+ là-haut, où s’agitaient toutes sortes de gens qui nous en voulaient beaucoup", affirme Coupat.

Selon lui, la prolongation de sa détention "est une petite vengeance bien compréhensible au vu des moyens mobilisés et de la profondeur de l’échec".

Deux nouveaux avocats, Mes Françoise Davideau et Jean-Claude Guidicelli, ont récemment rejoint Me Irène Terrel pour assurer la défense de Coupat.

 

 

 

Publié dans Politique

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