Sarkozy: même les CRS de la 57e compagnie de Carcassonne n'en peuvent plus!

Publié le par COLLECTIF ANTILIBÉRAL du PAYS de PORT-LOUIS

C'est plus qu'un mouvement d'humeur. C'est une révolution. Le coeur même du régime en place qui est atteint. L'affaire pourrait être anecdotique, elle ne l'est pas.

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48 CRS de la compagnie 57, basée à Carcassonne ont décidé de se faire porter pâle parce qu'ils en ont ras-le-bol des conditions dans lesquelles on les fait travailler depuis le passage au ministère de l'Intérieur de qui vous savez.

 

"Ce n'est pas le hasard. Il y a une colère de l'ensemble de l'unité, les 48 sont ceux qui étaient le plus à bout et ils sont allés consulter leur médecin", a déclaré le secrétaire départemental du syndicat policier Alliance, David Leyraud, invoquant "un malaise grandissant" et "une dégradation des conditions de travail et des relations hiérarchiques".

 

Selon la Dépêche du Midi, ce mouvement de protestation avait été provoqué par le contrôle à son domicile, jugé abusif, dont avait fait l'objet un de leurs collègues souffrant d'un bras cassé. La compagnie 57, basée à Carcassonne, devait se rendre à Paris mardi pour une mission de maintien de l'ordre. La CRS 57 effectue 250 jours de déplacement par an, souligne le syndicaliste, et c'est "la 3e de la zone sud en terme de résultats".

 

Très en pointe dans cette affaire, le syndicat Alliance en profite pour dénoncer "la pression" , "la culture du résultat, avec des objectifs chiffrés" pour tout ce qui a trait aux contraventions, interpellations, infractions à la législation sur les étrangers et les stupéfiants.

 

De plus en plus de policiers font état  en "off" de l'absurdité du système des « bâtons » qui leur est imposé, et qui les amène à se concentrer sur une petite délinquance peu nuisible, mais rentable en termes de chiffres. A titre d'exemple, ces derniers jours d'août, dans Paris, une chasse impitoyable a été décrétée contre les deux roues qui stationnent sur les trottoirs, y compris là où ils stationnent depuis des années sans problème. Un PV, c'est une infraction constatée, une infraction réprimée, soit un « bâton », et en ce mois d'août où il n'est pas possible de verbaliser les autos vu que le stationnement est gratuit, s'en prendre aux deux roues, c'est rentable.

 

Voilà où mène la politique du chiffre, politique dont les policiers sont les premières victimes.

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