Plan de relance, un an après

Publié le par COLLECTIF ANTILIBÉRAL du PAYS de PORT-LOUIS

Crise : l'autosatisfaction de Sarkozy

Le chef de l’Etat dresse un bilan 100% positif du plan de relance, pourtant passé inaperçu aux yeux des Français. Morceaux choisis : "Le pays qui s’en sort le mieux, c’est la France". Ou encore "On n’a pas fait d’erreurs, on n’a laissé tomber personne".

Le chef de l’Etat, qui avait choisi la Seyne-sur-Mer (Var) pour faire le bilan de la mise en oeuvre de ce plan de 26 milliards d’euros lancé il y a un an, a jugé que l’ "On a cassé la spirale de la chute, mais c’est fragile ", a-t-il dit.

Dans son intervention comme lors d’une rencontre auparavant avec des salariés de la Cnim, un groupe d’ingénierie dont il a visité un site de production, il a estimé que, en termes de décroissance et chômage, la France s’en tirait mieux depuis le début de la crise que les grandes économies occidentales.

"Quand on voit que la France aura la plus petite récession, on doit quand même honnêtement se dire que la politique économique conduite y est pour quelque chose ! ", a-t-il déclaré. "Regardez ce qui se passe ailleurs. Le pays qui s’en sort le mieux, c’est la France. Je ne dis pas ça pour me consoler ou pour être béat d’optimisme. Mais si on était le pays qui s’en sort le plus mal, on me le dirait matin, midi et soir ", a-t-il ajouté devant les salariés de Cnim.

 

"ON N’A PAS FAIT D’ERREURS"

"On n’a pas fait d’erreurs, on n’a laissé tomber personne", a encore dit Nicolas Sarkozy, qui a invité le week-end dernier son parti, l’UMP, à mener une campagne nationale pour les élections régionales de mars prochain.

Il a justifié par la bonne résistance de la consommation intérieure la priorité donnée aux investissements dans le plan de relance, au détriment des ménages. Le président de la République a ainsi une nouvelle fois défendu le bouclier fiscal et la suppression de la taxe professionnelle, estimant qu’elles participaient à la compétitivité économique de la France.

"En aucun cas, je ne prendrai le chemin des augmentations d’impôt. Je veux juguler les délocalisations, améliorer la compétitivité de l’économie française, alléger le poids de la fiscalité qui pèse sur le travail", a-t-il assuré, ajoutant : "Je conseille aux collectivités territoriales d’adopter la même stratégie".

Celles-ci devront, selon lui, participer autant que l’Etat et la Sécurité sociale au rééquilibrage des finances publiques nécessaire une fois que la crise sera passée à l’arrière-plan et qui passe non pas par une hausse des prélèvements mais "une diminution des dépenses du passé".

Il s’en est pris implicitement sur ce point aux socialistes en déclarant : "J’observe que ce sont les mêmes qui hurlent contre les déficits qui, hier, voulaient doubler le plan de relance".

L'Humanité

 

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