5/8/08 : Prêts bancaires…
La Société générale aujourd'hui, BNP Paribas demain, présenteront des résultats qui ne devraient réjouir ni leurs actionnaires, ni leurs clients. Côté Générale, le bénéfice attendu au second trimestre devrait plonger de 60 %, à 720 millions d'euros. BNP Paribas, elle, devrait voir ce bénéfice rogné d'un tiers, à 1,5 milliard d'euros.
Hausse des défauts de paiement
Partie voici un an d'outre-Atlantique, la crise des « subprime » (crédits hypothécaires immobiliers à risque) a largement fragilisé l'ensemble des banques mondiales, les Françaises - impliquées à des degrés divers dans les supposés juteux « subprimes » - n'échappant pas au séisme, malgré des fonds propres à faire pâlir d'envie leurs consoeurs américaines.
Conséquence directe pour les particuliers, un resserrement de plus en plus marqué du crédit. Pour l'Observatoire Crédit Logement, le marché des crédits immobiliers a déjà chuté de 11 % en six mois : « Les banques ne génèrent plus assez de bénéfices pour pouvoir prêter. Elles prêtent donc moins et entraînent l'économie dans leur marasme », explique Pierre Chepdeville, du Crédit mutuel CIC.
De plus, certains établissements bancaires pourraient être confrontés à de nouvelles pertes, en raison de la hausse des défauts de paiement de leurs clients emprunteurs. Si le marché immobilier se dégradait fortement, des banques - comme aux États-Unis - se retrouveraient dans l'impossibilité de récupérer la totalité de leur mise en revendant les biens saisis. D'autant que l'inflation élevée n'incitera pas, cette semaine, la Banque centrale européenne (BCE) à baisser son taux du crédit.
Enfin, le fait que l'agence de notation Standart and Poors rappelle qu'en 2007, une partie « substantielle » des prêts octroyés dépassait la valeur du logement acheté ne devrait pas faire l'affaire des emprunteurs futurs, envers qui les banques se montreront plus sourcilleuses et plus gourmandes. Normal : après avoir perdu des
Économique et social : Ouest France (5/8/08)