1 millier d’emplois supprimés à Renault Sandouville : les élus PCF mobilisés
La marge opérationnelle du groupe est passée de 3,5% au 1er semestre 2007 à 4,1% au 1er semestre 2008,
Le résultat d’exploitation est passé sur la même période de 689 millions à 845 millions d’euros,
Le résultat financier est passé d’un résultat négatif à – 112 millions à un excédent de 315 millions d’euros,
Sans compter la contribution de Nissan au titre du 2ème trimestre 2008, le résultat net estimé s’établit à 1467 millions d’euros pour le premier semestre 2008 !
Carlos GHOSN l’indique lui-même :
la contribution de la France est positive,
l’objectif d’atteindre 6% de marge opérationnelle en 2009 est maintenu et dès cette année, le seul but est d’atteindre 4,5%.
Et pourtant, les salariés de Sandouville, mis sous pression pour réaliser un bon véhicule, ont relevé le défi ! La Laguna III figure bien dans le groupe de tête des véhicules de sa catégorie…
C’est pourtant eux qui sont les plus exposés – façon singulière de les féliciter ! – et la crainte est grande devant les menaces pesant sur le site lui-même.
Et alors que cette situation, en particulier au vu des résultats du groupe pour les 6 premiers mois de 2008, devrait conduire à réduire la marge sur ce véhicule, c’est le contraire qui est annoncé avec la « hausse des prix de vente pour absorber l’augmentation du coût des matières premières » !!!
Dans les conditions actuelles et compte tenu de la stratégie industrielle du groupe, 2 remarques s’imposent :
il faut diversifier la production sur Sandouville, avec un véhicule du segment M1,
on peut légitimement s’interroger sur les effets de la politique industrielle de Renault sur l’aménagement du territoire, dès lors que l’objectif, pour le groupe, c’est « toujours plus de rentabilité », avec un tableau de bord sur lequel est affiché « 6% de marge » en 2009 !
Pour toutes ces raisons, nous vous demandons d’intervenir auprès du groupe Renault pour que cette saignée d’emplois industriels, avec leurs conséquences sur les emplois induits, soit revue, sauf à laisser entendre aux salariés et à la population, que la politique industrielle en France se décide « à la corbeille ».
Parallèlement à ce courrier, nous intervenons auprès de Patrick OLLIER, Président de la Commission des Affaires Economiques de l’Assemblée Nationale pour que, dès la rentrée de septembre, Carlos GHOSN soit auditionné sur cette stratégie qui met à mal l’emploi sur nos territoires.
Nous vous prions d’agréer, Madame la Ministre, l’expression de nos salutations distinguées.
Daniel PAUL, député PCF du Havre
Jean-Paul LECOQ, député PCF de Seine-Maritime (6ème), Maire de Gonfreville-l’Orcher