Eurogroupe, G7 : le libéralisme ça ne marche pas !

Publié le par COLLECTIF ANTILIBÉRAL du PAYS de PORT-LOUIS

Après une semaine de krach boursier, les instances internationales ne parviennent pas à sortir du

carcan de la logique financière. (Photo : Reuters).


Alors que le G7 s’est réuni samedi à Wahington, toujours aucune réponse visant à relancer l’emploi et la croissance n’a été prise.

Les instances internationales ne parviennent pas à sortir du carcan de la logique financière.

Les 15 pays de l’Eurogroupe, dont les chefs d’Etat et de gouvernement se réunissent dimanche à Paris, discutent d’un dispositif de sauvetage du système bancaire européen "inspiré du plan britannique", apprend-on samedi auprès de la présidence de la République française.

L’économie réelle affectée

Les Bourses européennes étaient en chute libre vendredi peu après l’ouverture, les marchés paniquant à quelques heures de la réunion du groupe des sept pays les plus industrialisés (G7). Londres, Francfort et Paris ont perdu jusqu’à 10% après quelques minutes de cotation. Un peu plus tôt, les Bourses asiatiques se sont écroulées, paniquées par la chute de Wall Street, et les places européennes leur ont emboîté le pas, Londres, Paris et Francfort perdant jusqu’à 10% peu après l’ouverture.

New York a connu jeudi une séance cauchemardesque, la pire depuis le krach d’octobre 1987, le Dow Jones plongeant de 7,33%, à son plus bas niveau depuis cinq ans. Le Nasdaq a perdu 5,47%.

Dans son sillage, les places asiatiques ont elles aussi enregistré des pertes massives. A Tokyo par exemple, l’indice Nikkei s’est effondré de 9,62%, sa pire chute depuis 21 ans. La crise mondiale emportant au Japon sa première victime dans le secteur financier, l’assureur Yamato Life. Le Premier ministre Taro Aso s’est dit prêt à convoquer un sommet d’urgence du G8, un club de grandes puissances présidé cette année par le Japon, pour essayer de trouver des moyens d’enrayer le cataclysme financier planétaire.

La chute des marchés boursiers "atteint un point où elle pourrait affecter l’économie réelle et la levée de fonds", s’est-il inquiété.

Ni la multiplication des mesures et garanties gouvernementales en faveur du secteur bancaire, ni l’annonce mercredi de baisses de taux concertées de sept grandes banques centrales, n’ont suffi à rassurer un marché fébrile, affolé par la propagation de la crise financière et ses répercussions économiques.

 

Les réponses tant attendues du G7

Tous les yeux étaient désormais tournés vers la réunion du G7. Les responsables financiers des sept pays les plus industrialisés se sont retrouvés à Washington. Envisagent-ils des mesures de relance de la consommation et de la croissance ?

Les réponses attendues du G7 semblent plutôt se cantonner à marteler les décisions déjà prises (plan Paulson, recapitalisation des banques, en Europe) et à insister sur les mesures de garanties des dépôts et au soutien des banques. En réalité, aucune annonce nouvelle n’ a été faite. Des réponses qui n’ont pourtant pas réussi à endiguer l’hémorragie…

A l’image de la Bourse de New York qui repartait en forte baisse vendredi après le discours du président George W. Bush qui a pourtant assuré que les Etats-Unis allaient continuer à combattre la crise économique : le Dow Jones perdait 3,62% et le Nasdaq 2,72%.

Réunion de l’Eurogroupe dimanche

Les chefs d’Etat et de gouvernement des 15 pays de l’Eurogroupe se réuniront dimanche à Paris pour définir un plan d’action conjoint avec la Banque centrale européenne (BCE) face à la crise financière actuelle.

Le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, et celui de la Commission européenne, Jose Manuel Barroso, participeront à ce sommet qui commencera à 17h00 à l’Elysée.

L’Eurogroupe compte quinze membres : Allemagne, Autriche, Belgique, Chypre, Espagne, Finlande, France, Grèce, Irlande, Italie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Portugal, Slovénie.

Le sommet de dimanche fera suite au mini-sommet du "G4" européen (France, Allemagne, Grande-Bretagne, Italie) réuni le 4 octobre à l’Elysée.

A noter enfin que le Conseil européen se réunit les 15 et 16 octobre à Bruxelles.

 

 

 

 


Publié dans Économie

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