Mobilisation réussie

Publié le par COLLECTIF ANTILIBÉRAL du PAYS de PORT-LOUIS


par Sauvons l'Ecole

Il faisait beau dimanche pour l’Ecole

Avec plus de 80 000 participants annoncés par les syndicats à l’issue du défilé de dimanche (35000 selon la police), la réussite a sans doute dépassé les espérances des organisateurs qui avaient mis leur objectif affiché à 40 000. Alors même que les premiers manifestants arrivaient à la Bastille, les cortèges de la région parisienne continuaient de piaffer à la place d’Italie, départ du cortège.

Comme en témoignent les réactions recueillies dans le cortège, les raisons de manifester étaient nombreuses. RASED menacés de disparition, enseignants du second degré mobilisés sur les effectifs trop chargés, parents inquiets pour « l’Ecole de la République », représentants d’associations dont les postes de mis à disposition disparaissent, profs de SES inquiets pour l’avenir de leur discipline, instits de maternelle refusant le déni de leur professionnalité, enseignants du primaire prêts à accrocher aux grilles de la Bastille les nouveaux programmes… au-delà des particularismes, c’est bien le mépris ressenti de la part du ministre et des décideurs qui semblait avoir décidé les participants à remplir les cars et les trains…

Avec plus de deux tiers d’avis favorables dans l’opinion, le ministre saura-t-il entendre les multiples inquiétudes ? Dimanche soir, à la télévision, le ministre a stigmatisé le « parti du statu quo », auteur d’un « crime contre l’intelligence », et a fait appel aux 97% des enseignants qui n’ont pas manifesté, avant de centrer son propos sur la réforme des lycées, affichant son ambition d’aller vers une moyenne de 21 heures de cours. Pas sûr que ceux qui exprimaient leur ras-le-bol du « mépris » sur le pavé parisien ensoleillé l’aient entendu.




In Le Monde
Plusieurs dizaines de milliers de personnes manifestent à Paris pour défendre l'enseignement

La manifestation nationale pour la défense du service public d'éducation et contre les suppressions de postes a démarré, dimanche 19 octobre, peu après 13 heures de la place d'Italie à Paris. Selon les organisateurs, 80 000 personnes, s'étaient réunis. Ils n'étaient pas plus de 32 000 selon la préfecture de police. Venus d'un peu partout en France, les manifestants, dont une majorité d'enseignants, ont répondu à l'appel de 47 organisations qui redoutent que l'éducation ne soit plus une priorité pour le gouvernement.
La mobilisation intervient avant l'examen à l'Assemblée nationale, le 4 novembre, du budget de l'éducation qui prévoit 13.500 suppressions de postes en 2009, après 11.200 en 2008, et 8.500 en 2007. Venus d'un peu partout en France, les manifestants, dont une majorité d'enseignants, doivent rallier la place de la Bastille, répondant à l'appel de 47 organisations qui redoutent que l'éducation ne soit plus une priorité.

Du cortège, surplombé par de nombreux et immenses ballons aux couleurs des syndicats, fusaient le slogan "Investir dans l'école c'est l'avenir" ou encore cette citation d'Abraham Lincoln : "Si vous trouvez que l'éducation coûte cher, essayez l'ignorance". Une affiche fustigeait le ministre de l'Education, Xavier "Darcos médaille d'or du mépris". Cette mobilisation intervient avant l'examen à l'Assemblée nationale, le 4 novembre du budget de l'éducation qui prévoit 13 500 suppressions de postes en 2009, après 11 200 en 2008, et 8 500 en 2007.

"INJUSTIFIÉES ET DÉCALÉES"

Patrick Gontier, secrétaire général de la fédération Unsa, a qualifié le cortège de "première vraie manifestation de la rentrée sociale". "On a posé la question de l'éducation comme une question d'avenir et les gens sont au rendez-vous", s'est réjoui M. Gontier selon lequel "la crise économique renforce le besoin de cohésion et donc le besoin de service public. Dans les moments de crise, s'il n'y a pas de solidarité nationale, ce sont les plus démunis qui trinquent". Au-delà des slogans généraux entendus dans le cortège, de nombreux manifestants protestaient contre la suppression des Rased (maîtres spécialisés dans la lutte contre l'échec scolaire) en scandant "Agir pour la réussite de tous, c'est renforcer les Rased, pas les fermer".

Dimanche matin, la ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, invité du "Grand rendez-vous" d'Europe 1 / Le Parisien-Aujourd'hui en France a estimé que les raisons de la manifestation étaient "injustifiées et décalées". "Nous avons fait en deux ans des changements profonds dans l'éducation. Nous allons poursuivre", a insisté la ministre, citant "le soutien scolaire pour les plus défavorisés", "l'assouplissement de la carte scolaire", "la revalorisation en cours des carrières des enseignants", la "refonte des programmes du primaire".

Publié dans École publique

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