Amnésie sélective (Monde Diplomatique)
Les périodes de crise favorisent les retournements insolites et les rétablissements baroques. S'interrogeant sur les déboires des partis de gauche aux élections européennes de juin dernier, le journaliste Frédéric Lemaître déplore qu'en Allemagne, au Royaume-Uni aussi bien qu'en France "la social-démocratie, par opportunisme ou aporie intellectuelle, n'a cessé, ces dernières décennies, de s'adapter à la "fameuse loi du marché" " (Le Monde, 17 juin 2009).
Puis il convoque des figures du parti socialiste au tribunal de la mémoire : "Qui a libéré les marchés des capitaux ? Pierre Bérégovoy, ministre des finances de François Mitterand de 1988 à 1991; Qui a rendu plus attractive la fiscalité sur les stock-options ? Dominique Stauss-kahn, titulaire du même portefeuille une décénie plus tard, Qui en 200, jugeait qu'il fallait réduire l'impôt sur le revenu, y comprit des plus riches "afin d'éviter la fuite ou la démotivation des contribuables aux revenus les plus élevés"? Laurent Fabuis, dans les mêmes fonctions."
Exercice nécessaire qu'il convient de poursuivre. Qui saluait la distribution d'actions et de stock-options au personnel des grands groupes quand M. Strauss-Kahn occupait Bercy ("Pour les entreprises, l'actionnariat salarié ne présente que des avantages")? Qui conformément à "la fameuse loi du marché", recommandait en 1955 "une révolution nécessaire pour les services publics", puisque "l'introduction de la concurence appârait inévitable"?
Qui suggéra par exemple de "modifier le statut de la Poste pour transformer cet établissement public sous-capitalisé en société anonyme", inspiré par le "modèle allemand" : "fermetures des bureaux, changements de statuts des salariés, le remède a été drastique. Résultat : dès 1996, la Deustshe Post renouait avec les profits. Un volonritarisme qui contraste avec la pusillanimité des gouvernements français" (1)? Un certain Frédéric Lemaître.
Pierre Rimbert ( Monde Diplomatique)
(1) Respectivement dans Le Monde, 3 août 2000, 12 octobre 1995, 29 octobre 2003
Puis il convoque des figures du parti socialiste au tribunal de la mémoire : "Qui a libéré les marchés des capitaux ? Pierre Bérégovoy, ministre des finances de François Mitterand de 1988 à 1991; Qui a rendu plus attractive la fiscalité sur les stock-options ? Dominique Stauss-kahn, titulaire du même portefeuille une décénie plus tard, Qui en 200, jugeait qu'il fallait réduire l'impôt sur le revenu, y comprit des plus riches "afin d'éviter la fuite ou la démotivation des contribuables aux revenus les plus élevés"? Laurent Fabuis, dans les mêmes fonctions."
Exercice nécessaire qu'il convient de poursuivre. Qui saluait la distribution d'actions et de stock-options au personnel des grands groupes quand M. Strauss-Kahn occupait Bercy ("Pour les entreprises, l'actionnariat salarié ne présente que des avantages")? Qui conformément à "la fameuse loi du marché", recommandait en 1955 "une révolution nécessaire pour les services publics", puisque "l'introduction de la concurence appârait inévitable"?
Qui suggéra par exemple de "modifier le statut de la Poste pour transformer cet établissement public sous-capitalisé en société anonyme", inspiré par le "modèle allemand" : "fermetures des bureaux, changements de statuts des salariés, le remède a été drastique. Résultat : dès 1996, la Deustshe Post renouait avec les profits. Un volonritarisme qui contraste avec la pusillanimité des gouvernements français" (1)? Un certain Frédéric Lemaître.
Pierre Rimbert ( Monde Diplomatique)
(1) Respectivement dans Le Monde, 3 août 2000, 12 octobre 1995, 29 octobre 2003