La Gauche en re-construction : une lutte sur le fond et la forme
Il nous faut tout d'abord, combattre l'idéologie de cette droite au Pouvoir qui développe l'aspect financier au détriment d'une véritable économie, qui sépare l'individu du collectif, qui dissocie le social du culturel et qui endort la démocratie en gommant les désaccords.
Rappelons nous que la démocratie c'est, entre autres, l’institutionnalisation du conflit et la reconnaissance du droit d’opposition.
Il nous faut aussi faire rupture avec la culture du ‘‘ tout entreprise’’ qui privilégie la confusion entre l'espace privé et l'espace public.
Le " winner" cher au capitalisme devient la posture dominante ; il faut savoir prendre des risques et devenir ‘‘entrepreneur de sa vie’’ .
Dans ce sens, la perte de l'emploi n'est plus explicitement référencée aux fluctuations du Marché, mais devient la preuve tangible de l'incapacité de l'individu à évoluer ou à maîtriser sa vie tant personnelle que professionnelle.
Absurdité ? Déraison ? Stupidité ?……Et pourtant aujourd’hui c’est l’idéologie qui domine.
Aussi, redonnons toute la place à une politique de gauche qui vise l'interaction permanente du social et de l'économique et combat l'exploitation capitaliste des êtres humains et des ressources naturelles de la planète.
Prochaine étape : les Régionales en Bretagne.
Le PS demande dès le premier tour une gauche unie et fédérée.
Le PG et le NPA, suite aux accords nationaux, sont OK pour des alliances aux élections régionales sur des bases clairement indépendantes du PS au premier tour (éventuellement des fusions techniques au second tour).
La Gauche Unitaire semble être sur la même position.
Le PC affiche une ligne volontariste d'alliance avec ses partenaires du Front de Gauche pour des listes autonomes aux régionales sans couper les ponts avec le PS.
Deux interrogations : une première sur le fond.
Nous percevons que les écarts se creusent entre les citoyens et les responsables politiques.
Les partis ou organisations politiques ont-ils un rôle de porte-parole, d'accompagnement des citoyens dans leurs diversités et revendications, sont-ils des lieux de convictions ?
Ou sont-ils devenus des endroits où les experts définissent les chemins à emprunter et des espaces de Pouvoir éloignés des pratiques sociales ?
Quelles perspectives envisager pour rebâtir une véritable démocratie où chacun trouve son compte tout en construisant l’intérêt général ?
En d'autres termes, quelle organisation et action mettre en oeuvre pour qu’une majorité de citoyens re-prenne confiance et soit partie prenante du projet politique d’une Gauche de transformation sociale et écologique ?
Une seconde sur la forme.
Comment créer une dynamique de coopération entre les différents partis ou organisations politiques, sans exclure ou mettre en périphérie (comités de soutien) certains composants de cette Gauche de transformation (collectifs anti-libéraux, alter-écolos, communistes unitaires,.....) ?
Comment envisagez le rapport avec le PS et dans quelles finalités ?
Autrement dit, quels sont les balises ou repères sur lesquels nous pouvons fonder une Gauche de transformation sociale et écologique ?
Autant d’interrogations, voire de désaccords, qu’il nous faut nous coltiner pour échafauder tous ensemble un projet et une force politique réunissant le social, l’écologie et l’économie. Simultanément il nous faut aussi l’expérimenter sur différents territoires.
Jean Le Bohec 2 Sept 09