Flashs infos 5/9/08

Publié le par COLLECTIF ANTILIBÉRAL du PAYS de PORT-LOUIS

FLASH - 300 manifestants au chantier naval de Saint-Nazaire à l'occasion de la venue de Sarkozy

Environ 300 personnes ont manifesté vendredi matin à l’appel de la CGT devant le chantier naval Aker Yards à Saint-Nazaire "contre la politique industrielle et sociale" du gouvernement, juste avant la visite du président Nicolas Sarkozy sur le site, a constaté l’AFP.

La manifestation, qui a rassemblé 300 personnes selon la police et la CGT, a débuté à 10h00 et s’est tenue pendant une heure sous une pluie battante juste avant l’arrivée sur le site du président de la République, venu rassurer les salariés après le rachat du groupe norvégien Aker Yards cet été par le sud-coréen STX Shipbuilding.

La CGT redoute notamment un "pillage du savoir-faire" du chantier français par sa maison mère sud-coréenne, avec à terme des suppressions d’emplois pour le site de Saint-Nazaire et ses sous-traitants.

"Pour les méthaniers, il ne leur (les sud-coréens, ndlr) a fallu qu’un seul ingénieur pour voler le savoir-faire et construire à leur tour des méthaniers", a déclaré pendant la manifestation Christian Duval, secrétaire de l’union locale CGT.

Dans un communiqué, la CFDT a expliqué de son côté vouloir "en savoir plus sur l’accord" entre STX et l’Etat français" et "obtenir confirmation du soutien de l’Etat français, y compris, en réabordant le dossier du porte avions (PA2)".

Depuis 2006 les ex-chantiers de l’Atlantique, fleuron de l’industrie navale française, ont connu plusieurs changements d’actionnaires après des années de stabilité.

Alstom Marine a cédé en 2006 75% de ses parts dans les chantiers au norvégien Aker Yards, avant que STX Shipbuilding ne devienne actionnaire majoritaire du groupe norvégien cet été.

Un accord avec STX a cependant été annoncé par le gouvernement qui prendrait 9% du capital des ex-chantiers de l’Atlantique, permettant à l’ensemble Alstom et Etat français d’obtenir une minorité de blocage.

 

FLASH - Manifestation des cheminots à Paris contre le "dumping social"

Plusieurs centaines de cheminots ont manifesté mercredi à Paris pour exprimer leurs inquiétudes face à l’éventualité d’un "dumping social" chez les salariés du transport ferroviaire, induit par la libéralisation en cours en Europe.

Le rassemblement s’est tenu devant le siège de Réseau ferré de France (RFF), dans le XIIIe arrondissement, à l’occasion d’une nouvelle réunion de négociation de la commission mixte paritaire sur la future Convention collective nationale ferroviaire, qui régira les sociétés privées de transport ferroviaire.

Les syndicats de cheminots CGT-CFDT-CFTC-UNSA-CFE/CGC et FGAAC auxquels s’est joint Sud-Rail, entendaient "peser sur les négociations", et souhaitent que le patronat "prenne en compte" leurs "propositions alternatives en matière de réglementation du travail, car le Code du travail est manifestement inadapté au monde ferroviaire" a déclaré Didier Le Reste, secrétaire général de la fédération CGT des cheminots.

"Ce qu’on veut éviter à tout prix, c’est de connaître sur le rail le dumping social, c’est à dire la distorsion des conditions sociales, des conditions de travail entre différents salariés d’un même secteur et notamment dans le secteur des transports", a expliqué le syndicaliste.

"Le dumping social qui a pour vocation de tirer les conditions sociales par le bas a fait trop de dégâts dans d’autres modes de transport comme le maritime, le routier, voire l’aérien, et on ne veut pas connaître ça sur notre réseau ferré national qui est maintenant ouvert à la concurrence", a-t-il ajouté.


« Casse-toi pov'con »: au tribunal pour outrage au Président

Nicolas Sarkozy s’est déplacé à Laval (Mayenne), le 28 août, notamment pour y annoncer la généralisation du RSA, le revenu de solidarité active. Un riverain mayennais, Hervé Eon, a voulu se rendre à la manifestation organisée contre le chef de l’Etat pour l’occasion. Une semaine après les faits, il a envoyé ce témoignage à Rue89.

Jeudi 28 août 2008, vers onze heures, je me rendais à vélo, à la manif contre la politique de Sarko, prévue à midi place de la mairie à Laval. J’avais prévu un carton (format 21 X 29,7 cm) sur lequel était inscrit « Casse-toi pov’con ». J’avais mis celui-ci en protection ventrale pour ne pas l’abimer.

Sur le trajet que j’ai emprunté, boulevard Félix Grat, j’ai entendu les sirènes des motards. Il devait s’agir du convoi présidentiel. Les motards enjoignaient les automobilistes de rouler vite pour libérer le passage. De nature prudent, je me suis rangé sur le côté du boulevard en restant juché sur mon vélo, sans même avoir le temps de me retourner, pour profiter du spectacle.

Embarqué au poste pour un écriteau

C’est alors, que deux personnages en civil, genre pitbulls (j’ai compris rapidement qu’ils s’agissait de deux flics), se sont rués sur moi, laissant mon vélo par terre et m’emmenant sur le trottoir, chacun d’eux me tenant un bras pour m’immobiliser et empêcher tout mouvement de ma part. Mais j’ai entendu que la voiture de Sarko passait. J’ai pu sortir mon carton, qui portait la mention « Casse toi pov’con » ce qui m’a valu d’être emmené au poste de police pour audition, étant accusé d’avoir offensé le président de la République.

Pour le transfert du boulevard Félix Grat au commissariat de Laval, les flics ont accepté de ne pas me menotter. Le véhicule ne pouvant pas transporter mon vélo, j’ai dû l’abandonner sur place (après l’avoir cadenassé).

Pour l’audition, j’ai déclaré ne pas reconnaître que le message était à destination de Sarko. J’ai dit considérer que le message était adressé à celui qui voulait bien le prendre pour lui et que de toutes façons cette expression était de langage courant puisque Sarko lui même l’utilisait.

Je suis néanmoins convoqué en qualité de prévenu, le 23 octobre 2008 à 14h00 devant le tribunal correctionnel de Laval, pour avoir à Laval, le 28 août 2008, en tout cas sur le territoire national et depuis temps n’emportant pas prescription, offensé par parole, écrit, image ou moyen de communication -en l’espèce un écriteau avec les inscriptions « Casse-toi pov’con »- le président de la République française.

Délit prévu par les articles 26, 23 al.1, 42 de la Loi du 29/07/1881 et Article 93-3 de la Loi 82-652 du 29/07/1982. Et réprimé par l’article 26 de la loi du 29/07/1881.

Cod Natinf : 2796 Délit pénal

NDLR : Voici l’épisode peu glorieux évoqué par la pancarte d’Eon, diffusé par LeParisien.fr  :







 

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