La zone euro est en récession

Publié le par COLLECTIF ANTILIBÉRAL du PAYS de PORT-LOUIS

Selon les chiffres Eurostat, pour la première fois depuis sa création, on assiste à une contraction du produit intérieur brut (PIB) au 3e comme au 2e trimestre.

Selon l’institut de la statistique de l’Union européenne, l’économie des quinze pays qui partagent aujourd’hui l’euro s’est contractée de 0,2% par rapport au deuxième trimestre.

D’une année sur l’autre, la croissance reste positive de 0,7%.

Au deuxième trimestre, le PIB avait reculé de 0,2% et, d’une année sur l’autre, il affichait une hausse de 1,4%.

La performance de la zone euro a été moins bonne que celle des Etats-Unis où le PIB a baissé de 0,1% au troisième trimestre et crû de 0,8% en rythme annuel.

Ce recul dans l’Europe des 15 est imputable d’abord à une récession en Allemagne, première économie de la zone, et en Italie, la troisième, où le PIB a reculé de 0,5% en juillet-septembre.

  • La France, deuxième économie de la zone, a elle, contre toutes attentes, enregistré une hausse de 0,1% de son activité au troisième trimestre, évitant de peu, une récession.

Mais l’exception française, due à une reprise de la consommation des ménages et des investissements des entreprises, paraît bien fragile au regard d’autres indicateurs publiés par l’Insee et qui laissent prévoir un mauvais quatrième trimestre.

  • "Consommation et investissement des entreprises sont les deux moteurs qui ont tiré la France", a déclaré Christine Lagarde sur RTL en y voyant le signe que "la politique économique du gouvernement est en train de produire des effets."
  • Ces deux moteurs risquent fort de caler dans les derniers mois de l’année au vu des chiffres de l’emploi salarié et de la dernière enquête de l’Insee sur l’investissement dans l’industrie.

Avec cette conjoncture en berne, la demande de pétrole dans la zone s’est réduite et les pressions inflationnistes se sont atténuées.

L’inflation n’a pas bougé en octobre dans la zone euro, donnant un taux d’inflation annuel de 3,2% qui confirme l’estimation flash, selon les données publiées vendredi par Eurostat.

Cela marque un nouveau ralentissement de l’inflation pour la zone, où le taux d’inflation annuel était de 3,6% en septembre, un bon argument pour ceux qui anticipent une nouvelle baisse des taux de la part de la Banque centrale européenne (BCE).

Cette contraction de l’inflation s’explique surtout par une baisse de 2,9% des prix de l’énergie d’un mois sur l’autre.

Hors énergie et produits alimentaires non conditionnés, l’inflation mensuelle ressort à 0,4% en octobre et annuelle à 2,4% contre 2,5% en septembre.

 

 

 


Publié dans Économie

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